Publié le 23 septembre 2024 - Mis à jour le 24 septembre 2024
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gouvernement-barnier/?utm_source=Newsletter&utm_medium=
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Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, les différents gouvernements
qui ont travaillé avec lui ont donné une place différente au nucléaire.
La Transition énergétique a d’abord été pilotée par des ministres critiques
envers le nucléaire, si ce n’est franchement opposés. On se souvient de
Nicolas Hulot, François de Rugy ou encore Barbara Pompilli. La donne a
changé essentiellement à partir du second quinquennat. Dans le gouvernement
Barnier, dévoilé le 21 septembre, on retrouve plusieurs figures politiques
engagées sur les sujets énergétiques ces dernières années.
Parmi elles, Antoine Armand, auteur d’un rapport sur la souveraineté énergétique,
devient ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Maud Bregeon,
députée et rapporteure de la loi sur l’accélération du nucléaire, est nommée porte-parole
du gouvernement. Agnès Pannier-Runacher, qui a porté l’alliance du nucléaire en Europe,
prend le ministère de la Transition énergétique, épaulée par Olga Givernet.
Quels sont les responsables du secteur de l’énergie et du nucléaire ?
Se plaçant huitième dans l’ordre protocolaire, Agnès Pannier-Runacher occupe désormais
le poste de ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention
des risques. En février 2023, elle a initié l’Alliance européenne du nucléaire, regroupant 16
pays favorables à la relance de cette filière. De plus, sous sa direction, le gouvernement a
présenté deux lois d’accélération énergétique : l’une dédiée aux énergies renouvelables (ENR),
l’autre au nucléaire.
Elle pourra s’appuyer sur Olga Givernet, ingénieure de formation et désormais ministre déléguée à
l’Énergie. Ancienne députée, elle s’est notamment mobilisée pour l’implantation de deux réacteurs
EPR 2 à Bugey (Ain). Elle a également siégé à l’Office parlementaire d’évaluation des choix
scientifiques et technologiques (Opecst) et est l’auteure de deux rapports : l’un consacré à la
sobriété énergétique, l’autre au développement des réacteurs nucléaires innovants en France.
Les chantiers à venir pour le gouvernement
Lors de son discours d’investiture, Agnès Pannier-Runacher a réaffirmé que sa « boussole sera
la science » et a rappelé les quatre grands piliers de la stratégie énergétique française : efficacité,
énergie nucléaire, énergies renouvelables et sobriété. Elle a également souligné « l’importance du
nucléaire pour la souveraineté de la France et de l’Europe » ainsi que pour la lutte contre le
changement climatique.
Sauf surprise sur les décrets d’attribution, Olga Givernet sera en charge de plusieurs dossiers
cruciaux pour la filière nucléaire et l’électrification des usages. Parmi ses missions figurent la
révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas
carbone (SNBC). Elle devra également superviser l’avancement de la Loi de programmation sur
l’énergie et le climat (LPEC). Elle jouera probablement un rôle clé dans les décisions financières
concernant le programme EPR2 ainsi que dans la planification et le financement du renouvellement
des infrastructures de recyclage. ■
Par Thomas Jaquemet (Sfen)
Image : Olga Givernet, nouvelle ministre de l’Énergie dans le gouvernement de Michel Barnier –
@ BertrandGuay/AFP